YAZD

 


Yazd (environ 500 000 habitants) est située à 565 km au nord-est de Shiraz, au milieu de nulle part ou plutôt, non seulement la ville est coincée entre deux déserts, le Dash-e Kevir au nord et le Dasht-e Lut au sud, mais en plus, elle est entourée de lacs salés. C’est sa situation sur l’axe caravanier menant au Pakistan et à l’Afghanistan (une des ramifications de la Route de la soie) qui assura sa prospérité, elle connaît actuellement un développement rapide. Notre séjour à Yazd – dont nous n’avions jamais entendu parler – fut, en ce qui nous concerne, une très bonne surprise.

Yazd serait, avec Ur en Mésopotamie, l’une des plus anciennes villes du monde, elle était connue 3 000 ans avant J.-C. sous le nom de « Yasatis ».  C’est en tout cas la plus ancienne ville en adobe du monde. Marco Polo y passa en 1292 et parle dans ses récits de la “noble ville de Yazd”. On y trouve encore aujourd’hui une active communauté zoroastrienne.

La vieille ville (800 hectares) est l’une des mieux préservées d’Iran, avec plusieurs particularités intéressantes dues à sa situation géographique: les tours à vent (système de ventilation pour les habitations), les réservoirs traditionnels (également ventilés par des tours) , les glacières (“ice house”) pour stocker la glace et l’alimentation de la ville en eau par un système complexe de qanat (canaux souterrains descendant de la montagne).  Ce système d’alimentation en eau fonctionne en fait dans tout le pays, puisqu’on y dénombre environ 50 000 de ces canaux, ajoutons qu’on le retrouve (sous le nom de Karez) dans le Xingqiang chinois.

Nous sommes arrivés à Yazd le 6 octobre, et en sommes repartis le 9; le 8 nous avons pris une voiture pour visiter Meybod, le sanctuaire zoroastrien de Chak chak et la ville-fantôme de Kharanaq.
















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