Départ le 5 janvier de Roissy 2 (vol AF 7214) juste avant minuit, survol de Nantes puis Funchal (Madère), nous avons abordé les côtes de l’Amérique du sud à la verticale de Fortaleza (Brésil), nous sommes passés à mi-chemin entre Brasilia et Rio de Janeiro pour enfin atterrir à Buenos Aires à 09h10 heure locale (13h10 heure française). Très exactement 12h53 de vol pour 11112 km, dans des conditions extrêmement confortables puisque nous avons profité d’une promotion exceptionnelle de la compagnie pour voyager en classe affaires (à l’aller, mais retour dans la bétaillère, comme d’habitude...).

    Taxi (Transfer express) de l’aéroport international Ezeiza (à une bonne trentaine de km du centre-ville) à l’hôtel, installation, douche... et en route!


Buenos Aires

   Nous aimons de manière générale explorer les grandes métropoles mondiales; nous avons donc passé à Buenos Aires 4 journées entières, c’est encore peu, diront certains, mais suffisant à notre sens pour commencer à en saisir l’ambiance et l’atmosphère.

    Reste qu’il n’est pas facile de caractériser Buenos aires en quelques mots comme on pourrait le faire (un peu rapidement) d’autres capitales: Londres ville-monde, Paris ville éminemment romantique etc...  En architecture, par exemple, c’est un mélange assez invraisemblable de styles : de son passé colonial, elle n’a pas gardé grand-chose, ou alors, comme à San Telmo, il y a beaucoup à faire pour lui redonner son lustre de la deuxième moitié du XIXème s., dans le Centro (au nord de l’Avenida de Mayo), le quadrillage des avenues et des rues rappelle les métropoles d’Amérique du nord avec en plus de nombreux édifices néo-classiques, Second empire ou Troisième république (les coupoles!), dans certaines artères de Recoleta, nous nous retrouvons au coeur des beaux quartiers parisiens, avec de-ci de-là de magnifiques hôtels particuliers, et à la Boca, c’est l’Italie pauvre de Gènes et Naples, le foot et son célèbre Caminito... Et bien d’autres choses encore.

    Buenos Aires proprement dit, c’est près de quatre millions d’habitants, le Grand Buenos Aires (la banlieue, tentaculaire, s’étend quasiment jusqu’à l’aéroport international), c’est plus de treize millions d’habitants, soit le tiers de la population totale de l’Argentine, avec des poches de pauvreté assez terribles non encore résorbées depuis la crise des années 2002 - 2005.

    Grande pauvreté qui explique sans doute les «désagréments» (pour reprendre les termes du Routard) auxquels peuvent être confrontés les touristes étrangers à Buenos Aires, et pourtant, le Routard précise bien, dans sa rubrique «Dangers et désagréments» que l’Argentine compte parmi les pays les moins dangereux d’Amérique latine. Nous avons voyagé pour notre part au Mexique, à Cuba, au Pérou, en Bolivie et au Chili, et nulle part nous n’avons eu de problème.

   

    Nous sommes arrivés à Buenos Aires le 6 janvier au matin, et dès la fin de l’après-midi, calle Florida (en face des Galerias Pacifico), je me faisais subtiliser mon zoom 300 mm. Je vous dis pas...

    Le lendemain soir, alors que nous dînions à la terrasse d’un restaurant (au début de calle Peru, dans le prolongement de calle Florida), des touristes russes à la table voisine n’ont dû qu’à leur réaction musclée de ne pas se faire embarquer tout leur matériel photographique...

    Le 27 janvier, dans les couloirs du métro entre les stations Diagonal Norte et 9 de Julio, en l’espace de 5 mn, mon sac à dos a été ouvert à deux reprises et délesté de bricoles... Un américain avec qui nous avons sympathisé lors de la croisière s’est fait lui aussi dérober à Bs As son blackberry le 8 janvier. Et pire encore, le 9 février, un touriste français a été mortellement poignardé en voulant s’opposer au vol de sa sacoche photo, devant le monument aux victimes de la guerre des Malouines...




C’est clair, les touristes étrangers - et surtout leur matériel photographique - sont ciblés à Buenos Aires (comme à Barcelone ou Paris en fait), il faut le savoir et, sans verser pour autant dans la paranoïa, prendre ses précautions et redoubler de vigilance, un peu comme ce touriste rencontré calle Florida.