XI’AN

9 & 10 novembre

 
 


XI’AN (8 millions d’habitants - agglomération comprise, à 1 200 km environ au sud-ouest de Pékin) est la capitale de la région du Shaanxi, région au très riche passé historique. Xianyang, à proximité immédiate de l’actuelle Xi’an, fut, à l’époque des Royaumes combattants, la capitale du royaume de Qin. C’est à partir de Xianyang que le roi Zheng de Qin (le futur premier empereur Qin Shihuangdi) partira à la conquête des autres royaumes et constituera en 221 av. J.-C. l’éphémère empire des Qin (éphémère car il disparaîtra à la mort de l’empereur en 210). En 200 av. J.-C., l’empereur Gaozu (dynastie des Han qui succède à celle des Qin) installe à Chang’an (actuelle Xi’an) sa capitale. Elle le restera jusqu’à son transfert en 25 ap. J.-C. à Luoyang. Capitale de la dynastie de Sui à partir de 581, Xi’an devient en 618 celle des Tang. C’est sous la dynastie des Tang (VIIème, VIIIème & IXème s. de notre ère, avec Chang’an (Xi’an) comme capitale de la Chine) que le pays connaîtra l’âge d’or des arts et des lettres et que son rayonnement dans d’innombrables domaines atteindra son apogée. Sa population, dit-on, atteignait deux millions d’habitants et en faisait à l’époque la plus grande ville du monde.

C’est de Xi’an que partirent tout au long de la période ci-dessus évoquée (IIème s. av. J.-C. → IXème s. ap. J.-C.) les caravanes chargées de soieries, d’ivoires sculptés, de laques, de verreries etc. pour aboutir aux rivages de la Méditerranée.

Xi’an ne sortira de son lent déclin qu’aux XIV et XVIèmes s., pour mieux replonger dans l’oubli jusqu’à ce jour de 1974 où un paysan s’avisa de creuser un puits sur son lopin de terre et tomba sur... un guerrier (en terre cuite).


Il faut savoir qu’à l’époque du premier empereur il était d’usage d’entreprendre les travaux pour le tombeau du souverain dès son accession au pouvoir. Lorsque ce fut le cas pour Qin Shihuangdi (en 247 av. J.-C., il n’avait alors que 13 ans) on mit en route simultanément deux chantiers pharaoniques (distants de 1,5 km) : son tombeau proprement dit (aujourd’hui un tumulus de 43 m de haut, non encore exploré) et un peu plus loin, pour le protéger dans l’au-delà, l’installation (dans des tranchées pavées de briques et recouvertes d’un plafond de bois lui-même recouvert de terre) d’une armée en terre cuite constituée de 7 000 soldats: fantassins, cavaliers. 700 000 travailleurs furent mobilisés pendant 36 ans pour mener à bien ces ouvrages.


C’est à cette fabuleuse découverte en 1974 - et surtout à l’inscription du site au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1997 - que Xi’an doit sa notoriété retrouvée, un tourisme en plein essor et son actuel dynamisme économique.


Lors de notre visite en 1995, il n’y avait qu’une seule fosse ouverte au public, pas encore trop de monde, tout était accessible, notamment les deux célèbres chariots de bronze. Une ville a depuis été construite, des galeries d’art, des centres commerciaux; sur le site lui-même, les fosses 2 et 3 ont été protégées par des structures à notre avis très/trop lourdes, un musée a été ouvert et surtout, surtout, il y a maintenant un monde fou (et rien que des chinois)!!! On se bouscule et on ne s’entend pas... Pour tout dire, on préférait il y a 16 ans...



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