Le TIBET


Sujet sensible s’il en est... et surtout, en ce qui nous concernait, objet de curiosité. Que savions-nous en effet du Tibet, à part le fait que c’est le «Toit du monde», que de temps à autre on s’y immole - à la suite de quoi l’accès de la Région est interdite aux touristes pendant plusieurs mois - que le Dalaï Lama joue les globe-trotters, ce qui a le don d’agacer au plus haut point les autorités chinoises, que l’on doit pour s’y rendre constituer un groupe et posséder le fameux permis, et que l’on peut y aller depuis quelques années en train en empruntant la voie ferrée la plus haute du monde, bref, que c’est l’une des dernières régions de la planète à avoir préservé un peu de son mystère. Quant au yéti...


Le Tibet était donc l’objectif premier de ce cinquième voyage en Chine, voyage que nous avons ensuite allongé et pimenté avec le Xingjiang, puis l’Ouzbékistan et enfin une pincée de Népal.


Le Tibet. Il existe en fait non pas un, mais deux Tibet. Le Tibet «officiel» (la Région autonome du Tibet»), tel que créé et délimité en 1965 par les autorités de Pékin, ce Tibet a une superficie de 1,2 millions de km² (un peu plus de 2 fois la France) et correspond en gros au «Tibet plus ou moins indépendant» de la période allant de 1912 à 1950. Il y a ensuite ce que les Tibétains en exil appellent le «Tibet historique et culturel» (et géographique), qui couvre une superficie de 2,5 millions de km² et dont les régions périphériques: l’Amdo au nord-est et le Kham à l’est constituent, pour la première, l’actuelle province du Qinghaï (dont la capitale est Xining) et pour la seconde, une bonne moitié de la province du Sichuan et la partie septentrionale du Yunnan. (voir la carte ci-dessous). En gros, car selon certains spécialistes, le Tibet culturel englobe également les populations tibétaines présentes au Bhoutan, au Népal, dans le nord de l’Inde et du Pakistan.

   

Le Tibet déborde donc largement du cadre de la région administrative actuelle,  nous nous en sommes rendu compte au monastère de Kumbum (l’un des plus importants de l’école Gelugpa du bouddhisme tibétain) près de Xining, nous nous en étions déjà rendu compte en novembre 2011 lorsque nous nous étions rendus à Zhongdian (district de Shangri-la, au nord du Yunnan), ville en tous points tibétaine, et avions visité le monastère de Zongzanlin (autrement appelé «le petit Potala»).




















Les formalités n’ont pas posé de problème particulier (tout s’est réglé par internet avec l’agence Atoutibet de Cheng Du). Le groupe? Nous savions que deux personnes suffisent à constituer un groupe, et même un seul voyageur (puisqu’il constitue un groupe avec le guide). Le seul point restant à résoudre sur place était la remise du permis, du voucher et des billets de train pour Lhassa. Là non plus pas de problème, le tout fut déposé à notre hôtel de Xining la veille de notre départ, le 14 octobre. Le permis - certains prétendent que l’on peut entrer au Tibet sans... - a été exigé à 2 reprises à la gare de Xining, d’abord pour y pénétrer puis pour prendre place dans le wagon, et à 2 autres reprises à la gare de Lhassa où nous avons été remis en mains propres à notre guide. Le permis a également été exigé et visé lors de différents contrôles routiers. Je confirme donc qu’à l’automne 2013 le permis «Tibet» était on ne peut plus obligatoire et nous n’y avons vu aucun touriste étranger non accompagné.



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