Notre voyage
du 14/09 au 28/10 2013
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KHIVA - BUKHARA - SAMARCANDE - SHAHRISABZ - TASHKENT - KOKAND - FERGANA - ANDIJAN - OSH - KASHGAR - URUMQI - TURPAN - DUNHUANG - XINING - LHASSA - SHIGATZE - TINGRI - KATHMANDU
Le projet initial était de partir de Khiva au nord-ouest de l’Ouzbékistan et rejoindre Kathmandu au Népal par la voie terrestre. Il fallait pour cela parcourir la plus grande partie de l’Ouzbékistan d’ouest en est, traverser rapidement le Kirghizistan, passer en Chine, remonter la Route nord de la Soie jusqu’à Langzou et Xining, traverser le Tibet du nord au sud puis, à partir de Lhassa, d’est en ouest. «Descendre» enfin au Népal.
Restait à mettre la partition en musique... Pour l’Ouzbékistan, pas de problème, le tourisme s’y développe rapidement, les formalités d’obtention des visas sont simples et rapides. Encore plus simple pour le Kirghizistan: pas besoin de visa.
La Chine. Nous n’avions à ce jour jamais eu le moindre problème pour l’obtention des visas. Mais nous avions choisi cette fois-ci les deux régions de Chine qui posent problème et nous savions par exemple que pour le Tibet, en plus du permis - obligatoire -, il faut passer par une agence, c’est-à-dire, se coltiner un guide et un chauffeur, ce qui n’est pas tout à fait notre façon de voyager, mais bon, c’est comme cela, nous nous y étions résignés. Comme nous voulions nous «débrouiller» tous seuls, à notre habitude, pour le reste de l’itinéraire en Chine, nous avions pris la précaution de produire, lors de notre demande de visa, les billets d’avion de «sortie» (Hong Kong / Singapour, les moins chers sur le marché pour cette région du monde...), condition sine qua non de l’obtention desdits visas, sachant naturellement que nous ne les utiliserions pas, puisque le projet était de sortir du pays par le Tibet. A cette fin, nous prenions contact, dans le même temps, avec une agence chinoise spécialiste du Tibet à Cheng Du..
La surprise fut que notre demande de visa d’entrée en Chine par le col d’Irkestam (frontière entre le Kirghizistan et la Chine, dans la Région autonome du Xingjiang) fut refusée : «Il faut passer par une agence...», alors qu’aucun des guides de voyage n’évoquait cette nécessité. Sans explication, mais vraisemblablement suite aux récents évènements du côté de Kashgar, Kargilik et surtout de Turpan en juin de cette année (une cinquantaine de morts au cours d’émeutes) . Même si depuis quelque temps nous suivions de près - et en croisant les doigts - l’évolution de la situation, nous ne nous attendions pas à cela! Ce fut une surprise très désagréable... Une deuxième agence...!!! Sans compter que cela coûte cher, beaucoup plus cher en tout cas, 2,5 à 3 fois plus que lorsque nous voyageons seuls, ce qui fut confirmé par le devis que nous avons demandé en urgence à la Maison de la Chine à Paris... Alors là, nous avons hésité, et même sérieusement, mais la date du départ se rapprochant, une décision rapide s’imposait: S’il était encore temps d’annuler le Tibet, les billets Paris / Ourgentch (Khiva) et New-Delhi / Paris, eux, étaient pris depuis longtemps... Comment alors passer de l’Asie centrale à Xining en zappant le Xingjiang, par quelle région de Chine le remplacer, alors que nous avions quand même très envie de le parcourir?
Nous avons donc décidé de casser la tirelire et d’aller de l’avant; avec le document délivré par la Maison de la Chine, le visa fut cette fois obtenu normalement, mais tout cela pour apprendre le soir même que la frontière au col d’Irkeshtam serait fermée pour une semaine (du 1er au 8 octobre, au moment précis où nous devions nous y présenter) à l’occasion de la Fête nationale chinoise; et comme elle est fermée tous les week-end, c’est quasiment 12 jours de fermeture. Nous voilà donc, à 15 jours du départ, coincés à Osh, à 300 km seulement à vol d’oiseau de Kashgar, sachant que notre séjour au Xingjiang - réglé à l’agence - commençait le 1er octobre dans cette même ville, et que nous devions prendre le train le 15 octobre à 15h35 à Xining pour Lhassa. Sueurs froides... La seule solution, prendre l’avion à Osh pour Urumqi (heureusement il y a 2 vols par semaine) et de là, dans la foulée, reprendre un avion en sens inverse pour Kashgar (2 heures de vol, plusieurs vols quotidiens). Encore des frais supplémentaires... Mais cette fois ça y est, nous avons tous les billets - internet pour ça est vraiment extraordinaire - les visas aussi, nous pouvons partir!
L’OUZBEKISTAN
(+ OSH en KIRGHIZIE)
Le XINGJIANG
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