Nous n’avions jamais entendu parler de Ping Yao (toute petite ville de 45 000 hab.) avant de préparer ce voyage. C’est le sigle «Patrimoine mondial de l’Unesco» sur la carte qui a attiré notre attention, et comme en plus, elle est située à peu près à mi-chemin entre Pékin et Xi’an, une étape s’imposait.

Et, autant le dire tout de suite, Ping Yao fut une des révélations de ce voyage.

En effet, à l’abri de son rempart (époque Ming) encore intact, ce sont des centaines de maisons, des dizaines de temples et boutiques à l’architecture chinoise traditionnelle (époques Ming & Qing) qui ont miraculeusement été préservées et confèrent à la ville un caractère véritablement authentique (ce qu’a par exemple perdu une ville comme Lijiang (que nous découvrirons par la suite).

Ce miracle tient à deux choses.

1. 1.Ping Yao était à l’époque Ming un centre financier de tout premier plan qui rayonnait sur une bonne moitié de la chine actuelle, elle était même considérée au XIXème siècle comme la capitale financière du pays. La fin de la dynastie Qing entraîna son déclin brutal, et le transfert les activités financières vers Shanghai et Hong Kong plongea la ville dans un marasme qui la protégea de la fièvre immobilière.
   

2. 2.La mobilisation, au début des années 90, de personnalités, dont le cinéaste Zhang Yimou («Epouses et concubines») pour la préserver (et aussi la prise de conscience de son potentiel touristique).
   

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